« Venez prendre l’art », c’est avec ces quelques mots sur un carton d’invitation que le Conseil Général du Val de Marne convie les professionnels à venir découvrir son nouvel équipement phare. Prolongement d’une politique culturelle menée depuis une vingtaine d’année, le Musée d’Art Contemporain du Val de Marne (Mac/VAL) sera inauguré le 15 novembre prochain. Ayant nécessité un investissement de 30,5 millions d’euros financé pour moitié par le département, le bâtiment totalisera 4000 mètres carrés d’espaces d’exposition.

On peut s’interroger sur la justification d’un tel projet sur le territoire de Vitry sur Seine, commune si proche de Paris et de son offre saturée. Gageons un peu naïvement que les autorités en présence sauront, entre deux élocutions auto-congratulatoires, nous convaincre de la légitimité de leurs intentions.

Scènes de vie ou comment le quotidien s’insinue dans le travail des artistes ? Sur le papier un large programme d’œuvres vidéo, de performances et de lectures devaient soulever, au Centre Culturel Suisse, la problématique de l’anodin et du banal dans la création contemporaine.

Dans la réalité, la banalité annoncée laisse place à une médiocrité certaine. Les installations vidéo, qui se résument à quelques écrans poussiéreux déposés à hauteur de pieds, diffusent des œuvres déjà flétries par leur présence dans les collections de nombreux musées (qui n’a encore jamais vu Lady’s de Cui Xiuwen ?). Quant aux performances, il aurait pu nous être donner la chance de vous en rapporter une, si celles-ci n’avaient pas une fâcheuse tendance à ne pas se dérouler aux heures et jours indiqués sur le programme. Relevant plus du dilettantisme outrecuidant que du professionnalisme attendu d’une institution s’apprêtant à fêter bruyamment ses 20 ans, Scènes de vie prouve une fois de plus le caractère inepte du Centre Culturel Suisse.

Scènes de vie jusqu’au 18 décembre 2005, au Centre Culturel Suisse, 32 rue des Francs Bourgeois, Paris 3eme

-Le Centre Culturel Suisse présente Scènes de vie, ou comment des scènes anodines s’inscrivent dans la création artistique.

-Alain Françon, maître en son théâtre, met en scène le Chant du Cygne et Platonov à la Colline

-Dans le cadre de Desacostumados, la Ménagerie de Verre accueille TATATA, pièce chorégraphique de Fanny Chaillé.

Annoncé comme l’un des évènements de cette rentrée, la création présenté par Hanspeter Kyburz et Emio Greco 9 novembre prochain au Centre Pompidou s’inscrit comme la suite d’une collaboration entamée par les deux artistes en 2004. Questionant les rapports entre musique et danse, Double Points +, permettra au danseur, grâce à un système de capteurs, de venir mêler sa propre musique à celle du compositeur, interprétée pour l’occasion par l’Ensemble Intercontemporain. Fruit de recherches menées à l’Ircam, le dispositif électronique utilisé permet donc de concrétiser chaque mouvement de manière audible. Une façon différente de percevoir l’acte chorégraphique qui se retrouve dans le titre de la première œuvre présentée en première partie de soirée : Danse aveugle. Les deux rencontres organisées autour de ce spectacle permettront d'en savoir plus et sont à ne pas manquer.

Emio Greco et Hanspeter Kyburz, du 9 au 11 novembre Grande Salle du Centre Pompidou, Paris 4eme. Rencontres autour de cette collaboration avec hanspeter Kyburz (12h) Emio Greco (17h) au même endroit le 10 novembre.

A travers 37 opérations d’aménagement en cours à Paris, c’est près de 940 hectares qui font l’objet de transformations dans la capitale. Au Pavillon de l’Arsenal, Actualités Parisiennes II entend détailler chacun de ces projets qui suivent quatre thèmes majeurs : réhabiliter la couronne, investir les enclaves, continuer les faubourgs et réparer la ville de l’après guerre. L’ensemble est présenté sur une trentaine de panneaux publicitaires Decaux bien connus des parisiens. La scénographie astucieuse ne nous épargne pourtant pas la densité textuelle qui semble être le travers commun de nombre de présentations architecturales actuelles. En outre, on ne pourra éluder la dimension éminemment électoraliste d’un tel panorama, alors qu’approche l’heure du bilan pour la municipalité en exercice.

Actualités Parisiennes II, jusqu’au 15 janvier 2006, au Pavillon de l’Arsenal, Paris 4eme.