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10 février 2005 4 10 /02 /février /2005 00:00

Le Fou d'Elsa au Théâtre de la Colline

"La veille où Grenade fût prise..." Tout commence dans le Fou d'Elsa par une faute de français, inspiration originelle d'Aragon pour écrire cette oeuvre monumentale. A travers ce retour sur la prise de Grenade en 1492, le poète explore ce moment clé de l'histoire, rupture entre l'orient et l'occident. Bien sur certains ne pourront s'empêcher d'établir des liens entre le récit historique et la période, marquée par la guerre d'Algérie durant laquelle l'auteur composa cette oeuvre.

Mais au delà du récit historique, le Fou d'Elsa raisonne comme l'expression de la folie du poète, se mêlant dans les destins d'un roi présentant l'imminence de sa chute, d'un amour impossible ou encore d'un vieux fou au destin tragique.

Si le jeu des comédiens est absolument irréprochable et la mise en scène d'Anne Torrès à la fois sobre inventive, il est difficile de ne pas se perdre dans ce texte, à la fois prose et poésie, véritable labyrinthe narratif. Mettre en scène le Fou d'Elsa relève incontestablement de la gageure. Au finale la pièce qui nous est présentée à la Colline reste d'accès difficile. Dommage car nul ne peut nier la sincérité et l'honnêteté du travail présenté.

Le Fou d'Elsa de Louis Aragon, jusqu'au 20 février 2005 au Théâtre de la Colline (Paris 20eme)

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10 février 2005 4 10 /02 /février /2005 00:00

Il est parfois des choix artistiques discutables dans la carrière d'un musicien. Les raisons avancées sont en générale la volonté d'évolution, le besoin de changement ou de manière moins avouable, l'appat du gain. Pourtant aucune de ces éxplications ne me parait suffisante pour comprendre comment Dorado Schmitt a pu penser qu'il pourrait devenir une sorte de nouvel Henri Salvador, dont la carrière n'a réellement démarré qu'à l'age où beaucoup sont déja à la retraite.

C'est donc non en tant que guitariste virtuose que Dorado Schmitt s'est présenté sur la scène du théâtre Gérard Philipe de Bonneuil, mais en tant que crooner vieux style, vocation qui semble-t-il lui est venue sur le tard. Entouré d'une fine équipe de musiciens de jazz français (Pierre-Alain Goualch, Ludovic Beier, Gautier Laurent et Franck Agulhon) il devait nous délivrer un concert de chansons fraîchement écrites par ses soins (musique et texte). On aurait pu penser que l'expèrience de Dorado Schmitt lui aurait forgé un goût certain, lui évitant de se fourvoyer dans des aventures musicales dont le ridicule peut tuer une carrière. Il n'en fut rien. Comme si la voix éteinte toujours à la limite de la justesse ne suffisait pas, les textes auraient pu faire pâlir n'importe quel auteur de la collection Arlequin par leur mièvrerie. Rien, même toute la bonne volonté de ses accompagnateurs ne purent sauver le concert.

Lors de l'unique rappel, Dorado délaisse le micro pour faire ce qu'il sait le mieux: jouer de la guitare. On espère alors que ce concert n'était qu'une erreur et non le début d'une nouvelle carrière. Car si nouvelle carrière il y'a elle se fera alors dans l'animation de mariages, cocktails et bar mitzvahs, cadre qui se prêtera parfaitement aux chansons de Dorado le chanteur.

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9 février 2005 3 09 /02 /février /2005 00:00

Votre site culturel de réfèrence est désormais accessible depuis son propre domaine:

www.panopticon.fr

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8 février 2005 2 08 /02 /février /2005 00:00

Philip Catherine, le belge, et Sylvain Luc, le français, se retrouvent pour trois soirs de suite à l’Espace Chatelet (Sunset/Sunside). Nos deux guitaristes, parmi les meilleurs en Europe, auront certainement beaucoup à se dire, tant leur complicité semble grande. Sylvain Luc, qui aime se confronter à d’autres guitaristes (on pense par exemple à Bireli Lagrène ou Louis Winsberg) prendra certainement autant de plaisir que nous, au cours de ces soirées.

En ces temps difficiles pour le jazz, on pense notamment au label Sketch dont la maison vient de fermer ses portes, il ne faut pas hésiter à soutenir les musiciens et en profiter pour passer un formidable moment, en allant les écouter.

Sunset/Sunside, à l’Espace Chatelet, 19 av. Victoria, 75001 Paris ; Du 10 au 12 février 2005, à 21 heures.

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7 février 2005 1 07 /02 /février /2005 00:00

Samedi 12 février le Théâtre de la Collline organise une rencontre avec Alain Fraçon, metteur en scène du spectacle e présenté sur scène jusqu'au 27 février.

Rencontre avec Alain Françon, Théâtre de la Colline, samedi 12 février à 11h. Entrée libre, réservation au 01 44 62 52 12 .

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5 février 2005 6 05 /02 /février /2005 00:00

Dénoncer le délit de faciès, tel était le but avouer par Jota Castro lors du vernissage/performance de son Exposition Universelle 1 au Palais de Tokyo. Une dénonciation qui s'exprimait à travers la discrimination positive du public se présentant aux portes du vernissage. D'un coté une entrée "blancs", se perdant dans un serpentin de barrière et dont le débit était régulé par deux agents de sécurité très enclins à fouiller les sacs et à user de leur détecteur de métaux. De l'autre, le chemin que pouvaient emprunter toutes les autres couleurs de peau. Une entrée directe cette fois, sans aucun contrôle. Passons outre le caractère anecdotique de cette gentille discrimination pour nous intéresser au contenu même de l'exposition.

De son passé de diplomate aux Nation Unies et à l'Union Européenne, Jota Castro tire l'essence de son travail, à savoir une critique souvent politique de nos sociétés "malmédiatisées". Pour Exposition Universelle 1, une dizaine d'installations récentes ou créées spécifiquement pour l'occasion sont présentées. La portée des différentes oeuvres se révèle assez inégale. Si certaines pièces provoquent une véritable réflexion, d'autres dégagent une impression de facilité et de manque d'aboutissement. Que dire par exemple de cette oeuvre inspirée par la chanson Strange Fruit, naguère chantée par Billy Holliday? Pas grand chose si ce n'est qu'elle laisse froid tant elle parait peu réfléchie.

A l'inverse, certaines installations séduisent par leur abstraction et leur capacité à impliquer les visiteurs dans leur découverte. Jota Castro s'en tire plutôt pas mal, même si l'ensemble manque de cohésion et que certaines oeuvres se révèlent nettement plus faibles que d'autres.

Jota Castro, Exposition Universelle 1, jusqu'au 3 avril 2005, Palais de Tokyo (Paris 16eme)

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5 février 2005 6 05 /02 /février /2005 00:00

Dans le cadre des Casse-croutes à l'Opéra Gérard Mortier, directeur de l'Opéra de Paris viendra défendre la production de la Flute Enchantée présentée actuellement à Bastille. L'occasion d'expliquer une mise en scène décriée et de défendre un spectacle très durement critiqué.

Rencontre/débat avec Gérard Mortier autout de la flute enchantée, amphithéâtre Bastille, jeudi 17 février à 13h.

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4 février 2005 5 04 /02 /février /2005 00:00

Pléthore d'activités s'offrent à vous pour ce weekend:

-le Vingtième Théâtre présente en deuxième horaire Duel, un spectacle humoristico-musical. Enfin je suppose que personne n'ignorait l'existence de ce spectacle dont les affiches sont visibles partout dans Paris.

-L'Orchestre d'Ile de France rend en ce moment hommage aux Ames romantiques à travers un programme réunissant des oeuvres de Robert et Clara Schumann ainsi que de Louise Farrenc. A écouter ce soir à Antony (92), samedi à Charenton (94) et dimanche à Montereaux (77)

-Jota Castro présente de puis hier soir son exposition Discrimination Day au Palais de Tokyo. Une critique détaillée de cette exposition sera postée sous peu puisque j'étais au vernissage hier soir.

-C'est devenu une tradition, Sons d'Hiver consacre chaque année une soirée au Vision Festival de New York. L'occasion de découvrir des musiciens inventifs et dont les concerts en Europe sont rares.

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3 février 2005 4 03 /02 /février /2005 00:00
Je travaille en ce moment sur la présentation de Panopticon. Veuillez donc excuser les éventuels problèmes d'affichage.
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31 janvier 2005 1 31 /01 /janvier /2005 00:00

S’il m’est déjà arrivé de me trouver au milieu d’une formation orchestrale lors de répétitions, jamais je n’avais pu assister à un concert depuis la scène, espace quasi-sacré réservé aux artistes. Loin du protocole presque désuet de certains concerts classiques, les représentations de l’Orchestre Lamoureux tendent à abolir la distance entre les exécutants et le public. C’est ainsi que, fait rarissime, l’orchestre auto-proclamé « alternatif » convie, à chacun de ses concerts, quelques spectateurs à se fondre parmi les musiciens. Une expérience unique partagée par dix spectateurs lors du concert de dimanche dernier au Théâtre des Champs Elysées. Trêve de détours syntaxiques, je faisais parti de ces dix là et j’en garde un magnifique souvenir. Celui d’un regard privilégié sur le travail de l’orchestre et un ressenti de la musique aussi physique qu’auditif. Difficile pour le spectateur présent dans la salle d’imaginer la tension liée à l’interprétation d’une œuvre telle que la 9eme Symphonie de Beethoven. Etre sur scène au milieu des musiciens c’est vivre cette tension, faire corps avec la musique, être submergée par elle lorsque les trimballes rugissent et que le chœur fait entendre ses voix dans le dernier mouvement.

Et dire que cet orchestre a frôlé la mort ! On le sait désormais, l’Orchestre Lamoureux vivra, grâce à l’augmentation de sa subvention par la DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles) de 75 000€. Espérons que cela sera suffisant pour assurer la pérennité de cet ensemble dont l’approche de la musique est unique.

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