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17 décembre 2006 7 17 /12 /décembre /2006 09:08

Kubilai Khan Investigations, l’entité artistique menée par Franck Micheletti nous avait, nous avait profondément intrigué avec l’une de ses précédentes créations, Sorrow Love Song, spectacle inspiré des Chroniques de l’oiseau à ressorts de Haruki Murakami. Habitué des voyages et des rencontres, les danseurs et musiciens de Kubilai Khan n’ont de cesse d’établir des liens avec d’autres populations ou cultures, que ce soit dans les anciennes régions minières de l’est de la France, au Japon ou au Mozambique, comme c’est le cas dans Gyrations of Barbarous Tribes.

Il y’a, dans le travail de Kubilai Khan, une approche globale qui va bien au delà du seul geste chorégraphique. Le traitement de l’espace par la scénographie et la mise en lumière fait montre d’une intelligence et d’une sobriété rares. Appuyé par ce travail quasi-architecturale, la performance du collectif porte une bonté et une beauté particulièrement généreuses...à tel point qu’il est difficile d’en rendre compte sans la dénaturer. On en reste quoi, jusqu’à se demander si Gyrations of Barbarous Tribes n’est pas l’un des plus beaux spectacles que nous ayons vu ces dernières années.

Gyartions of Barbarous par Kubilai Khan Investigations, le 19 octobre à Pau, Espace Pluriels - Théâtre de Saragosse.

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commentaires

P
J'ai vu ce spectacle cet été au coeur de la fournaise d'Avignon. Votre appréciation rejoint le regard que je portais à l'époque. A nous deux, nous offrons à Franck Micheleti une belle critique!En juillet 2006...."La Compagnie Kubilai Khan Investigations présente "Gyrations of barbarous tribes". Une heure de danse…Nous sortons et ne parvenons pas à nommer ce que nous avons vu….Avec le recul d’une journée, je peux quand même détailler les faits : deux danseuses, quatre danseurs (dont le chorégraphe Frank Micheleti), trois musiciens, divers instruments de musique (percussions, table de mixage, violon, guitare électrique, bérimbau, balafon ou balle de tennis), deux paravents dorés seulement pour le décor, plusieurs rythmes dans la chorégraphie (vibrante jusqu’au paroxysme, organisée, déstructurée, organique toujours).Pour le reste, on ne pas dire ce que l’on a vu.Parce que ce que l’on a vu est trop beau pour être vrai.Parce que ce qu’on a reçu ne peut être partagé.Si la transmission a effectivement le beau rôle, comment décrire l’énergie, la joie, et le sentiment de liberté délivrés dans le spectacle ?"
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