Souvent considérés comme un territoire de création au rabais par les institutions, les musiques actuelles ont toujours bénéficiés d’un soutien extrêmement réduit de la part du Ministère de la Culture et de la Communication. Ce faible engagement est paradoxal lorsque l’on sait que ces musiques, que l’on a pris soin d’affubler d’un qualificatif technocratique et discutable, constituent le seul contact d’une grande partie de la population avec le spectacle vivant. Pour tenter de remédier à ce déséquilibre, Renaud Donnedieu Devabres faisait paraître le 4 janvier dernier un arrêté relatif à la constitution d’un Conseil Supérieur des Musiques Actuelles.
La création d’une telle entité fait suite aux annonces faites en Octobre 2005 par le ministre de la culture en marge du ForumMA (Forum National des Musiques Actuelles) de Nancy. Placé sous la présidence de David Kessler (l’actuelle président de France Culture), le conseil réunira de professionnels du secteur, et de représentants des collectivités et de l’Etat. Ce dispositif se voit complété par la création d’un fonds d’avance remboursable de 2 millions d’euros (autant dire une goûte d’eau) destiné à aider les très petites entreprises de l’édition phonographique.