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16 janvier 2006 1 16 /01 /janvier /2006 00:00

Cela fait maintenant une dizaine d’années que Frédéric Flamand tente d’établir des passerelles entre danse et architecture. Après avoir collaboré successivement avec Elisabeth Diller, Ricardo Scofidio, Zaha Hadid et Jean Nouvel, le chorégraphe nous présente aujourd’hui sa vision de la Cité Radieuse en collaboration avec Dominique Perrault (architecte connu du grand public pour avoir conçu la Bibliothèque Nationale de France). A la tête du Ballet de Marseille depuis un peu plus d’un an, c’est donc avec des danseurs à la formation classique très marquée que le chorégraphe travaille.

De références corbuséennes il n’est en fait que très peu question dans le ballet de Frédéric Flamand. Tout juste verra t’on apparaître lors de projections furtives des images du Modulor et de l’unité d’habitation de Marseille. Si les cinq premières minutes du spectacle font remarquablement bien écho aux préoccupations relatives à l’élaboration des habitations collectives des années 1950, l’heure qui suit est marquée par l’absence d’un véritable propos.

On ne pardonnera pas au chorégraphe belge cette échappée dont on ne sait si elle doit être prise au premier degrés et qui par un manque absolu de subtilité, ridiculise l’utopie collective et urbaine de Le Corbusier, thème supposément centrale de la pièce. Ce constat chorégraphique est d’autant plus regrettable que le travail sur la lumière et l’espace réalisé par Frédéric Flamand et Dominique Perrault est remarquable par sa précision et son intelligence. Pour ce qui est de l’expressivité du mouvement il faudra malheureusement aller chercher ailleurs…

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