Déjà évoqué à plusieurs reprises sur Panopticon, la Première Conjugaison de Futurs Composés méritait que l’on s’y attarde. Au soir de sa clôture, l’heure est au bilan d’un évènement qui a su réunir nombre des acteurs de la création musicale contemporaine française. Indéniablement, la fréquentation n’a pas fait défaut à ces deux journées accueillies par l’Opéra Comique. Le concert de samedi soir qui réunissait dans une salle Favart comble rien de moins que les Cris de Paris, l’Ensemble Intercontemporain, l’Itinéraire, TM+ et l’Ensemble Zellig aurait suffi pour parler de succès public. Bien au delà de ce seul évènement, les conférences, ateliers et concerts proposés auront tous su attiré un auditoire nombreux.
Face à ce constat relativement positif, il convient de ne pas perdre de vue l’objectif premier que ces deux journée s’étaient fixées : la sensibilisation d’un public plus large à des formes musicales auxquels il n’est que rarement confronté. On peut regretter, à cet égard, que les installations présentées n’aient pas été mieux mises en valeur. De même, l’intimité relative des concerts programmés au foyer aurait pu en faire un espace pédagogique privilégié. Mais la volonté des organisateurs n’y était sans doute pas. Quelque part, on se prend à penser que ceux-ci veulent imprimer à des œuvres exigeantes un caractère volontairement élitiste. Gageons que ces considérations seront prises en compte pour d’éventuelles éditions postérieures.